Chartes carolingiennes de Solignac

Un parchemin de l’an 817, dont la forme revêt une solennité certaine, est le plus ancien des documents conservés aux Archives de la Haute-Vienne. Il est conservé dans le fonds de la prestigieuse abbaye Saint-Pierre de Solignac, fondée en 632 par saint Eloi, orfèvre limousin et conseiller du roi Dagobert. L'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne, à la demande d’Aigulf, abbé de Solignac, confirme les privilèges accordés aux moines par son aïeul Pépin le Bref (avi nostri Pipini regis) et son père Charlemagne (genitoris nostri Caroli bonae memoriae magni imperatoris). L’acte est validé par le monogramme impérial, où se trouvent toutes les lettres de son nom : HLUDOVICUS. L'entaille visible sur le parchemin signale la présence d'un sceau, aujourd'hui disparu.

En outre, notre département peut s’enorgueillir de détenir dix-sept autres pièces de l’époque carolingienne : dans le même fonds de Solignac, six diplômes de Pépin II d’Aquitaine, Charles le Chauve et Eudes Ier, et un privilège accordé par le concile tenu à Soissons en 866 ; dans le fonds de l’abbaye Saint-Martial, onze actes de vente ou de donation, dont le plus ancien date de 883.

On ne s’étonnera pas de trouver les plus anciens documents dans les archives d’établissements religieux, qui furent, durant le haut Moyen Âge, les refuges de la civilisation de l’écrit.

Vous pourrez admirer ici les diplômes conservés sous la cote 6 H 8. Le répertoire du fonds est accessible en ligne

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