Reconstituer le parcours d'un militaire

Un peu d'histoire

La loi Jourdan du 15 septembre 1798 instaure la conscription. Ce principe impose aux communes de rédiger des tableaux de conscription sur lesquels sont inscrits les jeunes Français âgés de 20 ans ayant leur domicile légal dans la commune.
Les tableaux de recensement communaux sont rassemblés au chef-lieu de canton qui dresse des listes cantonales. Ces listes mentionnent les cas et les motifs d'exemption et de réforme. Après le conseil de révision, une liste départementale du contingent est arrêtée. Elle mentionne les noms des hommes reconnus aptes et le nom de leur unité d'affectation.
Les listes cantonales et départementales de recrutement peuvent être complétées par des listes communales des XIXe et XXe siècles conservées dans les fonds d’archives communaux déposés aux Archives départementales. Il vous faudra consulter la série E-dépôt.

1800-1805 : instauration du remplacement (le conscrit peut payer un remplaçant) puis du tirage au sort (tous ne partent pas). Le remplacement est supprimé en 1872.

1905 : suppression du tirage au sort et instauration du service militaire obligatoire.

Méthode 

Le recrutement à partir de 1867 est organisé par bureaux : Limoges, Magnac-Laval et, à partir de 1902, Brive-la-Gaillarde. Pour connaître le ressort de ces bureaux, consultez la carte du ressort des bureaux de recrutement ci-dessous.

Il faut connaître 

  • L'année de naissance du conscrit pour déterminer l'année de sa classe ; 
  • La commune de résidence à 20 ans pour les hommes mariés, et la commune de résidence des parents pour les célibataires ; 
  • Le bureau de recrutement auquel la commune de recensement était rattachée. 

Consulter ensuite la table alphabétique. Elle renvoie au numéro d'ordre ou matricule attribué à chaque conscrit. 

Bon à savoir 

L’état signalétique est le récapitulatif de la carrière militaire d’un conscrit. Outre les indications d'état civil, on peut y trouver des renseignements sur son physique, les unités d’incorporation, les campagnes et blessures éventuelles, les grades successifs, les décorations, la date de démobilisation, ses adresses successives lorsqu'il passe dans la réserve ainsi que son état de santé, ses décorations, les mesures disciplinaires et condamnations judiciaires dont il peut avoir fait l'objet. 

Attention : Les conscrits étaient recensés l’année de leur vingtième anniversaire dans leur commune de résidence et non dans leur commune de naissance. 

Principales abréviations dans les registres matricules 

BDG : blessure de guerre.

COA : Commis et Ouvriers d’Administration

CD : Campagne Double. (La période passée au front vaut Campagne Double).

CS : Campagne Simple.

CR : Commission de Réforme. La commission médicale est chargée de déterminer le pourcentage d'invalidité des suites des blessures. Elle fixe ainsi une pension temporaire ou permanente.

DTOM / DOM : dégagé de toute obligation militaire. Cela signifie que l'intéressé a rempli les obligations liées au service militaire.

EO : éclat d'obus.

EX + le nom d’un canton : Exempté

M : (ex. 1555M) renvoie au matricule dans la Garde nationale mobile

P : pensionné

PD : pensionné définitif

PP : pension permanente.

PT : pension temporaire.

RD : réformé définitif

RI : régiment d'infanterie

RIT : régiment d'infanterie territoriale

SIM : section d'infirmiers militaires

T : Territoriale

UC : unité combattante

% : signifie "par ordre" ou "à l'ordre de" dans le cas des citations « cité à l’ordre du régiment »

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