Turgot (1727-1781), un intendant facétieux

Une foule de documents pourrait témoigner de l’action de Turgot comme intendant de Limoges (1761-1774). Nous avons choisi au contraire deux curiosa caractéristiques de l’humour souvent caustique du XVIIIe siècle.

Le cabinet de travail de Turgot avait une porte dérobée, dont les reliures factices portent des titres qui composent une sorte de bibliothèque introuvable, pleine d’allusions plus ou moins sibyllines.

À côté de l’Art de compliquer les Questions, par l’abbé Gagliani (célèbre économiste), de l’Histoire naturelle et morale des Araignées avec la Description de leurs Amours, transparaissent les idées du voltairien, comme dans les Doutes modestes sur l’Excellence du Despotisme, l’Art de faire les Glaces, par un buvetier de l’Inquisition, l’Apologie de l’esclavage des Nègres, contre les Économistes, ou son pessimisme, comme dans ce particulièrement introuvable Code Complet d’une Nation raisonnable, ou dans la Véritable utilité de la Guerre, attribuée aux frères Pâris, enrichis dans la fourniture aux armées !

Parmi ces amabilités au second degré, le Limousin n’est pas oublié, qu’il s’agisse de l’incorrection de son langage (Grammaire de la langue limousine), du mauvais caractère de ses habitants (Amoenitates lemovicenses), ou de leur inculture (Histoire littéraire du Limousin, 2 volumes).

Dans le même ton il nous a laissé un siège percé représentant un tabouret chargé de quatre in-folio consacrés à l’Histoire des Pays-…Bas !

 

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