La création de la C.G.T.
La solidarité ouvrière à Limoges dans la deuxième moitié du XIXe siècle se manifeste plus dans le mouvement coopératif, dont le fleuron, l’Union, compte 10 836 adhérents sur une population de 92 000 âmes en 1911, que dans l’action syndicale. Depuis 1870 cependant il existe des syndicats, souvent à l’initiative de militants porcelainiers. Leur attitude est modérée, surtout soucieuse de conciliation et d’éducation des ouvriers.
En 1893 est créée la Fédération ouvrière de Limoges et du Centre : se défendant de toute appartenance politique, elle se prononce contre l’idée de grève générale. C’est peut-être cette position assez neutre associée à l’image de « Limoges ville rouge » qui amena à y organiser, en septembre 1895, le VIIe congrès des chambres syndicales, groupes corporatifs, fédérations des métiers, unions et bourses du travail. Le vendredi 27 septembre, après des discussions longues et difficiles, une organisation unitaire est créée : la Confédération générale du travail.
C’est de cet événement que rend compte le journaliste Barrère, présent à Limoges, aux journaux parisiens Le petit journal et Le petit Parisien.