Paysans du Limousin

À partir des années 1730, des manufactures de textile occupant quelques centaines d’ouvriers sont créées à Limoges, pourvoyant une clientèle essentiellement populaire. Cette industrie devient, très vite, l’activité la plus importante de la ville, avant de décliner au XIXe siècle au profit de la porcelaine et de la chaussure. Malgré tout, le vêtement n’est pas un bien de consommation et tourné, retourné, rapiécé, il rend un long service à son propriétaire.

La base du costume limougeaud au XVIIIe siècle est pour la femme : jupe, chemise, tablier bas, sabots ou souliers, coiffe, et pour l’homme : habit et veste, culotte, gilet, chemise, bas, sabots ou souliers, chapeau, avec toutes les variantes qu’imposent la pauvreté ou la richesse.

Deux gravures de costumes limousins, réalisées par L. Labrousse d’après les dessins de Jacques Grasset de Saint-Sauveur, nous montrent deux paysans des environs de Limoges faisant partie de la paysannerie aisée. Le développement des manufactures se marque par la variété des tissus rayés et plus colorés qu’avant dans le costume féminin et le mouchoir de cou porté par le paysan. Le panier de raison de la paysanne rappelle, en outre, que la vigne était autrefois cultivée, particulièrement sur les versants de la Vienne à Limoges. Le paysan, quant à lui, pourrait bien rejoindre quelques milliers de ses compatriotes, maçons ou sabotiers sur les routes de Paris, Bourges, Angoulême ou ailleurs.

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