Les carnets de guerre de Louis Birod (1914-1919)
Natif de Limoges, Louis Birod est le fils d'Edouard, mouleur en sable, et de Catherine Bouriaud, relieuse. Ils vivent rue du Chinchauvaud à Limoges. Louis est employé de commerce dans la vie civile. Il se marie le 4 mai 1911 à Marie Mourut.
Recruté au bureau militaire de Limoges (voir sa fiche matricule), il arrive le 3 août 1914 au 2ème régiment de zouaves au grade de caporal. Malade au début du conflit, il est évacué avec d'autres soldats de la 44e compagnie et bénéficie d'un congé de convalescence de 4 jours à Limoges. Par la suite il passe au 63ème RI (le 16 juin 1917), au 308ème RI (le 15 novembre 1917) et au 6ème régiment de tirailleurs indigènes (1er février 1919). Ces affectations le conduisent à participer aux campagnes de France, de Belgique, de Grèce (notamment à Salonique) et à la retraite de Serbie. Après un retour sur le front français où il obtient deux citations à l'ordre du régiment (les 10 août et 14 octobre 1918) il termine son parcours militaire lors de l'occupation française en Allemagne et rentre à Limoges en janvier 1919. Détaché ensuite à la gare de Périgueux, il est classé dans l'affectation spéciale comme employé de la Compagnie d'Orléans en tant qu'homme d'équipe à Limoges (le 7 avril 1919).
On peut suivre son parcours grâce à quatre cahiers manuscrits impeccablement tenus dans lesquels il décrit précisément chacune de ses journées de soldat. Ces carnets, qui représentent au total près de 650 pages, sont parfois illustrés de coupures de presse, d'extraits de cartes d'état-major, de photographies et comportent en outre la liste de ses citations et médailles, des campagnes effectuées, des trajets réalisés durant la guerre ou des localités traversées.
La qualité, la régularité de l'écriture laissent à penser que la rédaction s'est effectuée a posteriori, ou tout du moins de manière fractionnée, tant la période couverte est grande. Il est fort probable qu'avant cette mise au net définitive de son "Journal de marche", Louis Birod ait pris des notes plus rapides sur des feuilles volantes ou des carnets de plus petit format.
Ces carnets ont été prêtés pour numérisation par la petite-nièce de Louis Birod lors de la Grande Collecte 2013. Les reproductions sont conservées sous la cote 21 NUM 136.